Roman haletant, plein de suspense. On est comme le personnage de ce livre : on tâtonne, on s'interroge. On souffre avec lui, on retient son souffle...

C'est une horreur, un cauchemar qui ne s'arrête pas, qui vous plonge dans les ténèbres, dans les pensées et les actes les plus sordides de quelques humains. De passages difficiles en espoirs, l'auteur a construit une intrigue qui ne laisse rien au hasard

 

berest« À force de vouloir m’abriter en toi, j’ai perdu de vue que c’était toi, l’orage. Que c’est de toi que j’aurais dû vouloir m’abriter. Mais qui a envie de vivre abrité des orages? Et tout ça n’est pas triste, mi amor, parce que rien n’est noir, absolument rien.
Frida parle haut et fort, avec son corps fracassé par un accident de bus et ses manières excessives d’inviter la muerte et la vida dans chacun de ses gestes. Elle jure comme un charretier, boit des trempées de tequila, et elle ne voit pas où est le problème. Elle aime les manifestations politiques, mettre des fleurs dans les cheveux, parler de sexe crûment, et les fêtes à réveiller les squelettes. Et elle peint.
Frida aime par-dessus tout Diego, le peintre le plus célèbre du Mexique, son crapaud insatiable, fatal séducteur, qui couvre les murs de fresques gigantesques.»

LA PASSION ! Une femme incroyable !

masChaque année, à la mi-carême, se tient un très étrange Bal des Folles. Le temps d’une soirée, le Tout-Paris s’'encanaille sur des airs de valse et de polka en compagnie de femmes déguisées en colombines, gitanes, zouaves et autres mousquetaires.
Réparti sur deux salles – d'’un côté les idiotes et les épileptiques ; de l’'autre les hystériques, les folles et les maniaques – ce bal est en réalité l’'une des dernières expérimentations de Charcot, désireux de faire des malades de la Salpêtrière des femmes comme les autres. Parmi elles, Eugénie, Louise et Geneviève, dont Victoria Mas retrace le parcours heurté, dans ce premier roman qui met à nu la condition féminine au XIXe siècle.

Instructif, bien écrit, édifiant.