Septembre 2001, Hélène quitte sa maison, son mari, ses jumeaux de cinq ans, et ne laisse qu'une lettre annonçant son retour une dizaine de jours plus tard. Elle part pour un stage de méditation, se confronter à un mode de pensée dont elle ne sait rien, où le silence est imposé telle une lente plongée en soi-même.
Pendant ce temps, son mari qui ne sait rien de cette quête bascule vers la colère, la jalousie, le doute et l'épuisement. Journaliste à l'AFP, cet homme doit néanmoins continuer, tenir le rythme, son rôle. S'accommoder plus que jamais du manque d'investissement, d'analyse, de discernement de la presse, cette gangrène du métier qu'il ne découvre pas mais qui, dans le chaos de sa vie intime, lui paraît inacceptable.
Frédérique Deghelt explore de livre en livre la question du destin inéluctable ou choisi. Elle interroge ce que l'individu peut espérer trouver en lui de ressources et de conscience, pour tenter de voir, de penser et de dire le monde sans être abusé par la conformité. À partir de là, tout peut advenir, une reconstruction est-elle possible ?